Le petit cimetière de Grézac offre plusieurs motifs d’intérêt pour le taphophile.
Dans un coin du cimetière se trouve, couverte par un toit en auvent, la tombe d’un jeune homme décédé à 24 ans en 1995 : il s’agit d’une sorte de banc sur lequel est inscrit une épitaphe qui laisse une impression mélancolique :
« Un cerf-volant vole au-dessus de ma tête. Tout va bien. Au revoir ».
On peut également noter la présence d’une très belle tombe néoromane, rénovée, d’un curé de Grézac.
Un peu plus loin, 2 tombes similaires affichent des objets sculptés sans doute liés au compagnonnage. On y trouve des marteaux, des équerres, des tenailles et même un étau sur l’une d’entre-elles.
La célébrité du lieu, président du Conseil et académicien français en son temps, est Jules-Amand Dufaure (1798-1881). Avocat de formation, ami de Tocqueville et député libéral dans les années 1830, il est ministre des Travaux publics sous Louis-Philippe et œuvre au développement du réseau ferré en France. Il participe ensuite à la rédaction de la Constitution de 1848, puis devient ministre de l’Intérieur de Cavaignac et Bonaparte. Après le coup-d’ Etat de 1851, il se retire de la vie politique et c’est en tant qu’avocat qu’il défend de nombreux opposants au régime impérial.
Il revient au pouvoir avec la restauration de la République : vice-président du Conseil de 1871 à 1873, puis président du Conseil à trois reprises, en 1876, 1877 et 1878. Après la mort de Thiers, il devient le chef d’opposition qui força Mac Mahon au départ.
Il est élu à l’Académie française en 1863.
Dans le même caveau repose son fils, Gabriel Dufaure (1846-1914), ingénieur des Chemins de fer à la compagnie des Charentes, également député de la Charente Inférieure (1893-1898) et Conseiller Général de la Charente Maritime.
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Plan du cimetière
pdf | 1,76 Mo | 21 Juillet 2016